Le rôle du cadre qui pratique le Management Par le Coaching (MPC™)

Toujours plus, toujours plus vite, toujours plus loin! Tel pourrait être le leitmotiv des acteurs économiques contemporains. Des excès de toutes sortes, liés aux comportements déviants de certains, ont amené actuellement notre système économique à s’emballer et contrarient sa bonne marche.

Par Liliane Held-Khawam, auteur du livre « Le Management Par le Coaching (MPC) : le cadre à la recherche de ses repères ».

Notre société, en prônant les excès, semble travailler dans le cadre d’un modèle économique où la croissance est illimitée, ce qui est bien sûr absurde. Pourtant, l’activisme effréné de certains puissants acteurs socioéconomiques crée des émules qui à leur tour reproduisent une gestion empoisonnée par l’excès de pouvoir, l’excès d’ambition, l’excès de productivité et la cupidité.

1. La perte des repères existentiels

La valeur travail en tant que créateur de valeur ajoutée cède la place à l’argent créateur d’argent. Mais que l’on ne s’y méprenne pas ! La grande majorité de la population active n’adhère pas à cette logique, mais la subit au quotidien. Ce comportement boulimique déviant est le fait d’un petit nombre de décideurs très puissants qui sont d’ores et déjà piégés par leur pouvoir et les méga-erreurs accumulées.

Il ne leur reste plus que la fuite en avant pour survivre pendant encore quelques jours, quelques mois ou quelques années, les repères existentiels de l’homme explosent. En effet, entreprises, managers ou collaborateurs sont confrontés à un espace mondialisé et à une compression de temps drastique. Dès lors, les risques d’instabilité et de désorganisation sont majeurs, avec une perception de chamboulement des uns et des autres.

2. Redonner à l’humain sa place dans l’entreprise

C’est le comportement humain qui initie, génère et amplifie les dysfonctionnemenrs actuels. Par conséquent, une solution possible est d’agir sur l’humain et particulièrement sur le management. En misant tout ou beaucoup trop sur l’aspect financier, I’entreprise a tendance à s’éloigner de sa raison d’être primaire qui est celle d’un service offert par un groupe d’individus à un autre groupe (les clients). C’est donc dans sa genèse une affaire d’êtres humains, où I’homme – et le manager en particulier – constituent un repère fort.

C’est cela que la méthodologie du Management Par le Coaching (MPC) propose de remettre en évidence. Il propose d’intégrer le flux humain dans la gestion stratégique et opérationnelle du flux d’activités. Le MPC vise simultanément le pilotage par le manager de son projet, tout en accompagnant ses collaborateurs dans la réalisation de leur mission professionnelle. Il le fait en optimisant l’utilisation des ressources humaines et matérielles disponibles, afin d’assurer le succès et la pérennité de son organisation (entreprise ou groupe).

Le manager qui utilise le MPC s’appuie sur son charisme et consacre du temps et de l’énergie à la gestion. Pour ce faire, il intègre deux outils: 1) la gestion de projets qui s’adapte à n’importe quel environnement, et 2) le coaching de collaborateurs qui aide à valoriser les compétences des uns er des autres.

Le manager améliore ainsi son organisation quel que soit l’environnement dans lequel il évolue (chaos, stress, insécurité…) et amène ses gens à le faire. Il devient ainsi un repère pour ses collaborateurs qui, à leur tour, peuvent répéter le schéma auprès des leurs. Construction de projets, cohésion et échanges sont à la base de cette vie managériale visant un succès économique certes, mais humanisé.

3. Le double rôle du manager dans le MPC: pilote et coach

Dans ce contexte chamboulé, le manager devient un repère et une référence pour ses partenaires et collaborateurs. Son rôle est clé, que ce soit pour relayer les messages de la Direction Générale et du Conseil d’Administration jusqu’à la base de l’organisation, mais aussi pour faire remonter les messages du terrain vers sa hiérarchie. ll a un rôle de transmission et de cohésion de manière verticale (« top-down », et « bottom-up »). Sa place est aussi stratégique dans les relations horizontales avec ses collègues / clients / fournisseurs.

Le manager a un pouvoir réel sur la mobilisation, la libération et la canalisation des compétences. Son action est directement liée à la compétitivité de ses collaborateurs et de ses fournisseurs. Son dysfonctionnement peut avoir un effet dévastateur dans la vie de plusieurs personnes, voire sur l’entreprise entière quand il s’agit d’un top manager.

On peut résumer cela, en disant que le manager a pour mission de piloter un ou plusieurs projets tout en accompagnant (« coachant ») les personnes dont il a la responsabilité dans la réalisation de leur propre mission. ll le fait en gérant et orientant de manière optimale les ressources qu’elles soient humaines, techniques ou financières disponibles via des objectifs clairs. ll a une pleine conscience de l’importance de son rôle dans une perspective de succès et de pérennité globale de son entreprise.

  1. La mise en place de son rôle de pilote de projet
  2. La mise en place de son rôle de coach
4. La mise en place du rôle du manager dans une perspective de compétitivité et donc de pérennité de l’entreprise

Le manager est invité à avoir une vision globale des ressources financières, techniques et humaines dont il a besoin et de celles qui sont effectivement disponibles. La gestion prévisionnelle et optimale de ces ressources constitue une stratégie gagnante sur le long terme, tant au niveau de l’efficacité que de l’économie. L’exploitation et l’épuisement des ressources que l’on peut observer certaines fois est une politique à court terme, dangereuse pour tous.

  • Compétitivité individuelle

Dans le MPC, la compétitivité individuelle est le fruit de la combinaison entre les compétences individuelles et l’efficacité du collaborateur. Le levier dans cette équation est celui des compétences et de leur développement tant au niveau du manager lui-même que de ses collaborateurs. Notons que cela favorise l’employabilité.

  • Compétitivité globale du projet

La compétitivité globale est, dans l’esprit du MPC, le fruit de la combinaison entre les compétences globales et la maîtrise des coûts. Pour cela, le manager est invité à veiller entre autre à :

  • Développer et libérer les compétences globales
  • Rationaliser tous les processus dont il a la responsabilité (gestion du gaspillage, etc.)
  • Rationnaliser les approvisionnements
  • Maîtriser les outils de gestion financière, budgets, business plan…)

Optimisation et pérennité

Le pilotage optimal et efficace vise le succès à long terme. Cela signifie que le manager est invité à développer un terreau composé de valeurs et de culture qui permettront au facteur humain et aux projets de s’y enraciner, Cela passe impérativement par le développement d’une culture basée sur le dialogue, l’écoute et le respect qui deviennent un antidote naturel à la méfiance, l’incompréhension, l’insécurité et aux peurs de toutes sortes.

5. Conclusion

Le manager détient actuellement un rôle socioéconomique clé, puisqu’il constitue un repère et une référence auprès de ses collaborateurs. Il peut œuvrer dans le sens de la reconstruction de la stabilité organisationnelle. Sa proximité de la base (et du grand nombre) l’y aide et constitue un atout majeur pour relancer ancrage et motivation professionnels.

C’est pourquoi le manager qui pratique le MPC est à la fois pilote de projet et coach du facteur humain dont il est responsable. Son rôle est d’intégrer le facteur humain qu’il gère dans le flux d’activités.

De même, il fidélise l’ensemble de ses partenaires autour de sa mission, dans une culture transparente d’échanges et à fortes valeurs humaines. Ce manager, lui-même un repère pour ses partenaires, les accompagne pour qu’ils s’en construisent d’autres au sein de l’entreprise et deviennent autonomes.

Pour plus d’informations sur la mise en place d’un processus de coaching professionnel basé sur la méthodologie du Management Par le Coaching (MPC), vous pouvez vous référer aux articles suivants: